025 - Se faire remarquer sans se faire remarquer - Jean François Verganti

Podcast

24 sept.

Mon invité d'aujourd'hui a été décrit par Malo comme un vrai photographe de mode ayant connu l'âge d'or, mais il répond modestement à cette affirmation que comme chaque nouvelle génération , il considère être arrivé juste après la grande époque.

Dans cet épisode, nous parlons de ne pas faire comme tout le monde, de faire poser sans faire poser, de ne pas passer son temps libre à faire des overdoses d'images, de l'importance du tirage papier, du plaisir de l'inattendu, d'équilibre, d'abandonner ses images pour mieux les retrouver, de contexte de la photo, de se faire remarquer sans se faire remarquer, mais surtout, on débat de cette question infinie: c'était vraiment mieux avant?

Bienvenue dans l'oeil de Jean-François Verganti.

A propos de l’invité: Jean-François Verganti

Site web : http://jfverganti.com

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Legos de l’épisode:

« Chaque personne dit qu’il a loupé la grande époque en fait. La génération d’après dira encore j’ai loupé la grande époque »
« Mon caractère veut que ça soit propre, c’est une vision de la photo que j’aime bien »
« J’aime bien pas faire comme tout le monde. (Sur un safari, plus jeune), tout le monde avait pris des zooms et téléobjectifs, moi j’avais tout fait au 24mm »
« Je ne fais pas vraiment poser, je donne une direction »
« Mon temps libre, j’essaie de me reposer et de ne pas me charger la tête d’images, sinon ça devient une overdose »
« Je fais ce qu’on attendait, et la où je prends le plus de plaisir c’est quand je déclenche alors que j’avais pas prévu la chose »
« Je suis encore bloqué sur le tirage. Une photo sans qu’elle soit sur le papier, moi j’ai du mal à penser que c’est une photo »
« Mon plaisir c’est les images prises sur le vif, c’est l’inattendu en fait »
« (une photo de) l’imprévu, c’est être la au (bon) moment... je cherche pas »
« Chacun a sa vision de ce qu’il aime et de ce qu’il aime pas »
« Entre ce qu’il faut montrer, ce qu’on aime, et ce qu’il aurait fallu montrer... Montrer qu’on a fait autre chose, qu’on a pas fait que 5 images dans sa vie... C’est un équilibre de plaire et de se plaire »
« Souvent après un shooting, on a une overdose avec la retouche, de voir trop l’image qu’on a shooté, on la perd... on l’aime plus, et il faut l’abandonner un peu pour la retrouver un peu plus tard »
« Il y a des images qui prennent de la valeur au moment où on les shoote, et on a ce souvenir qui va avec que d’autres personnes n’auront pas parce que c’est sorti du contexte, ils ne voient que l’image »
« Je vais pas faire les images pour les autres, soit on m’aime, soit on m’aime pas »
« (aujourd’hui) tout le monde accepte de faire des choses gratuites pour pouvoir les montrer et du coup tout descend. Faut arrêter de se brader. »
« On peut pas faire que des belles images sur du volume »
« Le coté « vous avez vu ce que j’ai fait c’est beau hein », j’arrive pas »
« J’aime bien qu’on me remarque mais j’aime pas me faire remarquer »
« La photo c’est l’image, on a pas à expliquer plus que ça une image, ça parle ou pas... »