036 - L'importance d'être constant - Franck Boutonnet
Cette semaine, mon invité est Franck Boutonnet, qui officie dans la photo de reportage et de mariage avec un succès constant depuis près de 20 ans.
Dans cet épisode, on parle :
de course à pied,
des bonnes rencontres et de leur durée de vie,
de concours (encore et toujours),
des 2% qui font toute la différence,
d’histoires dans l’histoire,
de sensibilité,
de cumuler la forme et le fond,
on voit comment faire une pure photo de groupe,
on a une des meilleures réponses à qu’est ce qui te fait déclencher,
on compare la théorie des legos et celle de la grande muraille de Chine (spoiler: ça reste des briques qu’on empile),
mais surtout, nous sommes très consistants dans notre recherche de consistance.
Bienvenue dans l'oeil de Franck Boutonnet.
A propos de l’invité: Franck Boutonnet
Site Web : http://fr.franckboutonnet.com
DELIGHT WORKSHOP
Site web : https://momenticos.photo/delightworkshop2021
Legos de l’épisode:
“ Ce que je fais, c’est éviter que les gens passent à coté d’une partie très importante de leur vie, à savoir leur famille et les gens qu’ils aiment.”
" L’influence (sur notre travail - NDLR), c’est une accumulation de choses inconscientes.”
" Mon outil de travail principal, c’est mon corps, avec mes jambes, ma vue, mon ouïe, mon odorat, tous mes sens. Si la mécanique n’est plus là, je serais frustré de ne plus pouvoir la mettre au service de créer des images. “
" En général, ce qui m’influence et ce qui me touche, c’est des gens qui ont une patte et une vision, qui me proposent quelque chose que je n’ai jamais vu ou entendu avant.”
" Quand je regarde, sous le mode détente, un film, un documentaire ou une série, je regarde comment les plans sont faits, comment ils sont construits, la qualité du son, même l’habillage sonore. Tous ces petits détails, ça m’influence et ça alimente mon inspiration.”
(Sur l’inspiration tirée de la littérature - NDLR) “ J’aime l’intériorité des personnages, et je trouve qu’en photographie, ce qui est intéressant, c’est qu’on a affaire à des êtres humains, c’est difficile de savoir ce qu’il y a véritablement dans leur tête.”
" L’instinct, c’est cette petite voix intérieure qui fait que ton regard est attiré.”
" Je crois beaucoup aux processus, aux petites étapes.”
" Le fait de rencontrer certaines personnes, on change, on évolue, on grandit. “
“ 50% du travail, c’est quelle image je vais choisir, et comment je vais post produire cette image pour être au service de mon propos.”
" Les influences… des fois, c’est juste le quotidien, ton gamin le matin… et tu te dis tiens, j’ai envie de reproduire ça, de le mettre à ma sauce."
" Je ne me suis jamais dit “je vais être différent des autres”, je m’en fous complètement ça. Moi je veux juste prendre du kif à créer."
(Sur le fait de voir ses images copiées - NDLR)“ Je m’en fiche royalement parce qu’une copie est toujours une mauvaise copie.”
" Si tu veux copier, fais le, mais sois meilleur.”
" Quel que soit le domaine artistique, on fait tous nos gammes, et ça passe par la copie."
" A un moment donné, les concours m’ont permis d’être qui je suis aujourd’hui, littéralement."
" Le concours reste un outil, ce n’est pas une finalité en soi.”
(Les concours - NDLR) " c’est une validation entre nous, parce que vis-à-vis des clients, il ne faut ni surestimer, ni sous-estimer”.
“ 98% de mes photos sont les mêmes que n’importe quel photographe professionnel sérieux… c’est les 2% de différence, ces images signature qui vont faire un plus, et c’est ce plus sur lequel que je vais capitaliser, et qui va me permettre de justifier des prix plus élevés.”
" J'essaie de composer mon image pour que tous les éléments viennent se compléter les uns les autres, et que tous les éléments soient le plus lisibles possible.”
" Moi, le kif maximum, c'est d'avoir une image où j’ai un maximum d’informations, qui vont ensemble raconter un maximum d’histoires dans l’histoire.”
""Des fois, je m'attachais à la forme pour la forme… parfois je passais à coté de choses plus importantes. Le plus important, c’est de qui on parle, de comment on en parle et de ce qui transpire dans une image, et pas simplement le coté technique pour technique. “
" Mon kif, c’est de faire les images les plus complexes possibles mais qui soient quand même lisibles… cette technique si j’arrive à la mettre au service d’une histoire c’est génial. “
"Ce que j'adore dans les situations complexes, c’est quand le moments se casse… parce que chacun va revenir dans une attitude très naturelle et va recommencer à faire quelque chose.”
" J'adore donner la sensation, dans une image, du contrôle, que c’est posé, alors que non.”
" Dans la vie, en fonction de comment tu regardes les choses, tu peux les voir d’une manière incroyablement belle, c’est juste une question de perspective.”
"J’ai pas beaucoup de charges parce que je place au dessus de tout ma liberté et le temps que je vais avoir pour ma famille et pour moi-même.”
" N’importe quel photographe que tu prends, tout le monde est professionnel et va rendre un boulot propre. Comment faire la différence? Moi, je vais raconter cette histoire, mais ce que je vais essayer d’amener, c’est que quelques images vont être vraiment uniques avec une vraie personnalité, un vrai truc qui se distingue.”
" Etre consistant dans la qualité moyenne haute de ce que tu fais, ça c’est compliqué et ça fait la différence avec la concurrence.”
" T’inscrire dans la durée, ça te permet de passer les petits accrocs du quotidien beaucoup plus facilement.”
" Je vais être plus dur avec les gens qui ont le plus de potentiel. Quelqu’un dont je sens qu’il a du potentiel, je vais être intransigeant et je vais le pousser, je vais être dur avec lui, parce que je sais que derrière il y a une pépite.”
Sur le syndrome de l’imposteur - NDLR : “ On doit avoir ce doute, sauf s’il est paralysant.”
Dans cet épisode, on parle de:
Ces trois photos:
A propos du Podcast:
Hôte: Julien Pasternak - Instagram - LinkedIn
Laissez une évaluation sur Apple Podcasts (en bas de page dans l’application iOS ou MacOS)
Rejoignez la page DLODP sur Facebook - Abonnez vous à la Newsletter
Générique d'intro: Joakim Karud (https://soundcloud.com/joakimkarud)
Générique de fin: Dyalla Swain (http://soundcloud.com/dyallas)