034 - Ne pas se laisser enfermer dans une case - Eric Bouvet
Cette semaine, mon invité est Eric Bouvet, photographe connu pour le photo journalisme, mais également, vous le découvrirez en cours d’épisode, très prompt à sortir de sa zone de confort et à se mettre en danger pour exercer de la meilleure des manières son vrai métier: Photographe tout court, avec un grand "P".
Dans cet épisode, on parle
de se faire enfermer dans une case
de refuser le mode rafale
des bons cotés des réseaux sociaux
d’avoir une énergie hors du commun
du plus grand hold-up de 2020
d’être dans les livres d’histoire
de se balader à Kaboul en temps de guerre
de poser des questions plutôt que de donner des réponses
de regarder vers l’avenir
des premiers pas de l’homme sur la lune,
d’Eric Bouvet, GO au club Med
de faire stopper un avion sur le tarmac pour monter dedans
de détourner un avion avec 200$
Mais surtout, à la fin de cet épisode, vous saurez enfin qui remercier pour l’écran caché du X-Pro 3
Bienvenue dans l'oeil d’Eric Bouvet.
Legos de l’épisode:
“ Il y a un truc qui m’exaspère, c’est qu’on mette les gens dans des cases.”
" J'aurais jamais pu être un photographe spécialisé… rester dans la même ligne, pour moi, c’est pas possible: un, parce que ça me permet de découvrir des mondes autres que le mien, deux, de sortir de ma zone de confort, donc de me mettre en danger en permanence, et trois, ça me permet de rencontrer des gens extraordinaires dans des univers complètement différents, et donc de me cultiver.”
" Moi je ne veux pas de cases, je me suis battu et je le paie, je me suis fermé plein de portes. “
" C'est compliqué aujourd'hui d'inventer quelque chose en photographie, on peut dire que tout a déjà été fait.”
" Plus on en a (NDLR: des références), plus on se cultive, et plus on a des possibilités de créativité.”
“ Je ne fais jamais de rafales, même sur du news je fais une vue, voire deux. J’essaie vraiment de me concentrer sur l’image qui me semble vraiment être le bon moment.”
" Chaque sujet est une manière de travailler.”
" On critique beaucoup les réseaux sociaux pour ce qu’ils sont… mais on arrive quand même à trouver beaucoup de choses pour se cultiver et des pôles d’intérêt.”
" Moi, il y a longtemps que je ne suis plus, entre guillemets, dans les meilleurs photographes. Il y a plein de jeunes qui sont extraordinaires. La seule chose qui peut ma caractériser, c’est que je fais partie de ces types qui ont une énergie hors du commun. Cette énergie et cette curiosité me permettent d’avancer, c’est un besoin. “
“ Tu es dans l’action, et tu te rends pas compte. Très souvent, il y a un décalage par rapport à ce que tu vises par rapport à comment c’est perçu.”
" Ce qui m'intéresse, ça va être comment les historiens vont parler de tout ça."
"Les gens qui sont dans l'extrême, c'est jamais bon, on le sait."
“ Sur le premier Fuji X100: “le boitier (NDLR: et sa petite taille)m’a permis de travailler autrement. J’ai eu une évolution parce que je me suis mis à voyager plus léger, plus libre, avec une envie de refaire de l’image différemment.”
" T'as plus de chances de faire des images en sortant qu’en restant sur ton canapé à maugréer. C’est qu‘une question d’envie.”
" Il y a un mot qui est primordial dans ma vie, c'est l'engagement. On n'a rien sans rien."
" C'est une question d'engagement, et il faut accepter de savoir perdre."
"J'ai eu une chance insolente, c'est affolant tout ce qui m’est passé à coté ou qui m’a touché ou qui m’a soufflé.”
"Ce qui m'intéresse (NDLR: en photographie), c’est que les gens se posent des questions, et c’est en questionnant qu’on fera avancer les choses.”
"On n’est pas là pour donner des réponses, on est là pour informer les gens, et informer les gens, c’est qu’ils se posent des questions et qu’ils cherchent.”
"Informer, c’est se poser des questions,”
Sur les politiques: “Il faut que j’y aille sans mes jugements personnels.”
Sur l’image qui restera: “(mes anciennes images) je suis content de les avoir faites, mais ce qui est important c’est celles que je vais faire demain.”
"Quelle énergie, quel challenge il faut pour remplir un quotidien tous les jours, pour trouver des histoires… ils partent de pages blanches quand même.”
"Couper les ponts, non. Pourquoi ne pas continuer à faire des choses diverses et variées comme j’aime le faire?”
“Moi, mon plaisir, c’est de toucher à tout. “
"Pourquoi le photojournalisme devrait être coincé dans le modèle de Capa, Caron, pourquoi faudrait-il que ce soient de vieilles méthodes? le monde, la technologie, la société ont évolué, pourquoi nous on évoluerait pas aussi dans cette vision?”
" Si je devais ne dire qu'une chose, ça serait “cultivez vous”. “
“ Aujourd’hui, on est tombés dans un monde tellement policé, on ne peut pas imaginer tout ce qu’on a pu vivre de fou (NDLR: dans les années 80).”
Dans cet épisode, on parle de:
Les photos dont nous parlons pendant l’épisode:
A propos du Podcast:
Hôte: Julien Pasternak - Instagram - LinkedIn
Laissez une évaluation sur Apple Podcasts (en bas de page dans l’application iOS ou MacOS)
Rejoignez la page DLODP sur Facebook - Abonnez vous à la Newsletter
Générique d'intro: Joakim Karud (https://soundcloud.com/joakimkarud)
Générique de fin: Dyalla Swain (http://soundcloud.com/dyallas)