055 - Je photographie mon corps et ma matière, c'est pratique parce que je suis toujours d 'accord avec moi - Umbertha Richeux
Dans la vraie vie, Umbertha Richeux porte un autre nom et a du renoncer au dessin pour devenir avocate en droit de la famille. Dans sa vie que nous allons évoquer dans cet épisode, elle fait des autoportraits nue en milieu Urbex, et nous allons découvrir que son alter ego n’est en fait pas qu’un alter ego pour elle, mais pour tous ceux qui regardent les images qu'elle crée. De ses deux facettes, nous allons voir qu’elle n’a en fait qu’un seul but, parler pour nous aider à nous exprimer.
Dans cet épisode, on parle :
d’identité secrète,
de faire comme Indiana Jones,
de Bouledogue Anglais,
de photographie animalière,
de partager ses aventures,
d’être bien d’accord avec soi-même,
d’être plus vulgaire habillée que nue,
d’intemporalité,
d’être imparfait et torturé, mais beau quand même,
de fil conducteur,
de sortir sa douleur,
de fêtards éméchés et de gendarmes belges,
de la beauté de vieillir,
mais surtout, on va parler de comment transformer l'énergie négative en énergie positive et transformer un coup dur en coup de boost.
Bienvenue dans l'oeil d’Umbertha Richeux.
A propos de l’invitée: Umbertha Richeux
Site web: http://www.umbertha.fr
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LEGOS DE L'ÉPISODE:
L’exercice est un peu difficile, mais je vais m’y prêter.
Un jour je me suis retrouvée dans un chateau abandonné un peu par hasard et je me suis dit, “cet univers, c’est celui qui s’est dessiné dans mon esprit lorsque j'étais enfant.”
Je peux me servir de ma propre personne pour matérialiser en ces lieux ce que je n’ai pas pu matérialiser (en dessinant).
Nos photographies sont la résultante de ce que nous sommes, et ce que je suis moi, c’est cet univers de BD.
Je suis un chasseur de sentiment, d'émotions, plus que d’images.
Ce qui va retenir mon attention, c’est le moment où la personne que je représente va être le plus absente du présent.
Je vais privilégier les chateaux, les grandes industries, les théâtres, parce que c’est un espace où je me retrouve.
Je vais privilégier les espaces vastes qui ont eu vocation à accueillir du monde et où je me sens parfaitement autorisée à circuler comme je l’entends, en respectant l'esprit du lieu.
Moi je déteste demander, c’est un problème, c’est quelque chose qui intellectuellement me pose question.
(Sur trouver les lieux Urbex - NDLR) Je crois que c’est une histoire de détermination, il y a un besoin, c’est une espèce de drogue.
En réalité, je ne suis pas une urbexeuse au sens propre du terme, moi je vais me contenter de moins d’adresses mais je vais y retourner plusieurs fois.
Ce que je recherche, c’est fusionner avec le lieu.
L’aventure, ça se partage, ce sont des émotions qu’on doit partager.
Tout le monde peut s’identifier à cette femme. L’idée, c’est vraiment de prendre par la main le spectateur et de l’emmener à l’intérieur de lui-même, et l’intérieur de lui-même est certainement un peu brisé, parce que lorsqu’on a la chance de vieillir, ça veut dire aussi qu’on a rencontré des difficultés. Il y a beaucoup de symbolique là dedans, et ça ne nous empêche pas de vivre.
Les lieux abandonnés ont cette idée de mettre la lumière sur les blessures qui peuvent être les nôtres.
(Je photographie) mon corps et ma matière. C’est pratique parce que je suis toujours d’accord avec moi.
Je ne vois pas de vulgarité dans le nu. Il y a des personnes qui habillées sont plus vulgaires que quelqu’un de nu.
Je suis une amoureuse des lieux laissés pour compte en fait.
C’est l’intemporalité: lorsqu’on est dénudé, il est impossible de préciser l'époque.
Lorsqu’on s’habille, on montre un choix au delà même de marquer sa propre époque. Si on est nue, on est dépouillée, et c’est ça qui est intéressant, c’est qu’on touche l'essence même de l’âme par rapport à la nudité du corps.
DANS CET ÉPISODE, ON PARLE DE:
Cette photo:
Recommandation d’invité: Sabin Shoot et FranckyS
A propos du Podcast:
Hôte: Julien Pasternak - Instagram - LinkedIn - Clubhouse
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Générique d'intro: Joakim Karud (https://soundcloud.com/joakimkarud)
Générique de fin: Dyalla Swain (http://soundcloud.com/dyallas)