067 - Si j’ai un talent, c’est de savoir m’entourer - Agnes Colombo
Agnes Colombo, au delà de la photographie, a un vrai talent d’entrepreneur et de communication et a ce talent rare d’être totalement cohérente tout en touchant à des domaines très différents.
Dans cet épisode:
on danse sur l’intro devant les stagiaires,
on parle de Tonton Marcel et des smartphones qui nous gênent (ou pas),
d’être constant dans son effort,
on essaie de se rappeler du prénom d’Alzheimer,
on cire notre amour photographique à La Défense,
On vous dit plusieurs fois que le vélo de ma fille est orange,
on compare les couleurs vues par les filles et celles vues par les garçons,
on parle des nombrils tout neufs,
d’enregistrer les sons autour de soi,
de s’inclure dans les albums,
Mais surtout, on parle des petites rivières qui font les grand océans, ou les fleuves, ou un truc comme ça.
Bienvenue dans l'oeil d'Agnes Colombo.
A propos de l’invitée: Agnes Colombo
LEGOS DE L'ÉPISODE:
Je suis super contente de rencontrer les gens en règle générale. Je suis une entrepreneuse dans l’âme, je kiffe faire des projets, mettre en place des choses. Je sais faire à peu près tout à partir du moment où on me montre et que ça me passionne.
Je sais pas si je dirais que je suis photographe… Je crois que je suis une entrepreneuse de base, je crois que j’aime bien mettre en place des choses, c’est ça qui me fait kiffer.
Je vends pas une prestation, je me vends moi.
Je suis pas une meuf structurée, pourtant je suis quelqu’un de très organisée.
J’estime que la photographie est une compétence au sein d’un ensemble plus large.
La photo c’est un outil pour moi.
Si j’ai pas fait mes réglages, tant pis j’y vais quand même… Cette image là, même si elle est sur-ex, sous-ex ou floue, finalement c’est pas très grave parce que j’ai l’anecdote qui va derrière.
Aucune photo n’est gâchée.
Les choses ont une histoire, les jouets ont une histoire, les doudous… Moi ma fille elle prenait à gogo des doudous en photo, c’est important. Après il y a le fait de prendre son doudou et de le mettre en scène. C’est ce qui fait la vie, c’est une vie à vivre. J’aime pas rentrer dans des maisons témoin, souvent je dis qu gens « vous rangez les choses que vous ne voulez pas voir, mais s’il y a un sèche linge avec du linge qui sèche, ben laissez le, il y a peut être des couleurs dedans, un bout de culotte qui traine, un torchon qui me plait bien qui peut créer de la matière, qui peut créer un effet de je vis dans la maison ».
Lifestyle pour moi c’est du fake: C’est genre la vraie vie mais aménagée comme t’as envie.
En fait je perds pas de temps: Je sais les images que je veux, après je travaille avec la personnalité des gens. En fait moi je provoque.
Moi Tonton Marcel c’est mon meilleur pote: Il peut changer ma vie et me sauver en mariage.
(A une vidéaste relou - NDLR): Je lui ai dit « dis donc, faut me laisser un petit peu de place parce que moi je t’en laisse beaucoup ».
A partir du moment où tu dis les choses avec le sourire ça matche.
Ma cible elle est la même (dans toutes ses spécialités - NDLR). Je m’adresse à des gens, et en fait ces gens là ils ont une vie pro, ils ont une vie perso, ils ont des petits bonheurs, ils ont des petits malheurs, ils ont une vie qu’ils vivent, et pour le coup, si je peux être là et si je peux apporter mon expertise, mon soutien, mes compétences dans un domaine qui peut leur convenir, allons y. Moi ce que j’aime, c’est suivre mes clients.
Je suis quelqu’un qui change beaucoup d’avis, je l’assume totalement.
J’estime qu’à partir du moment où j’ai pas envie, s’il y a des gens qui savent faire et qui ont envie, je les paie pour, il n’y a pas de problème.
On met du temps à se trouver, on met du temps à trouver son identité (sur le fait de refaire fréquemment son site Internet - NDLR).
Je crois que j’essaie de trouver du plaisir dans chaque chose.
On ne travaille pas avec des boites de conserve… on a pas le droit de faire subir notre désarroi à des gens qui ne l’ont pas demandé en fait, donc prends le temps et la peine d’appeler ton client et de dire « je ne suis pas en état, est-ce qu’on peut décaler? ».
Il y a les gens qui aiment le beau pour le beau, moi j’estime que l’image véhicule un message, elle témoigne de quelque chose, si on avait pas toutes ces images on ne saurait pas tout ce qu’il s’est passé dans le passé.
J’aime bien les lignes, comme tout le monde je pense.
La première chose que je vais chercher quand je rentre dans une maison, c’est les éléments de couleur. Mes yeux vont se poser partout où il y a de la couleur pour voir ce que je peux faire.
Ca m’aide à définir aussi l’identité de la maison, de la famille, et la cohérence des images que je vais donner.
Les photos qui me parlent, ce sont les photos qui sentent bon pour moi, elles ont une odeur, c’est un truc vraiment olfactif.
J’adore les terrasses des cafés Parisiens, et souvent je bois mon café, je pose mon téléphone, j’appuie sur enregistrement et en fait j’ai les bruits de la ville. J’en ai des milliards de sons comme ça, je sais pas quoi en faire.
Ou pas parfait…
Le smartphone, c’est le seul outil que tu as dans ta poche tout le temps. Tu peux être photographe professionnel avec un appareil qui fait de la photo, que ce soit un Polaroid, un smartphone, un iPad, n’importe quoi tant que ça fait de l’image. Moi c’est pas l’outil qui importe, l’outil est un outil.
Ta clientèle, en règle générale, te ressemble, donc ce qui est important pour toi, c’est important pour eux aussi.
Moi, je suis la première consommatrice de séances photo auprès de mes collègues.
(Sur la photo de la cabane « La Poulette - NDLR) Sur Instagram, tu as l’impression d’avoir accès à plein de choses, or ce n’est pas vrai. L’image que je me faisais de cette petite maison, limite de pouvoir rentrer dedans, eh ben pas du tout. Tu ne peux pas rentrer, c’est grillagé, à coté d’une plage. Donc j’ai voulu juste montrer le fait que je n’y avais pas accès.
Jo me dit tout le temps « tu fais tes vacances en fonction de ce que tu vois sur Instagram ».
Ma plus belle récompense, c’est de maintenant être payée pour les projets perso que j’ai fait pendant 10 ans.
Si j’ai un talent, c’est de savoir m’entourer.
L’erreur fait partie du processus de création, et si on tombe pas, c’est difficile de savoir se relever.
Je vais au gré de mes envies. J’estime que je me lève le matin pour faire ce qui me plait, et si je me lève le matin et que je n’ai pas envie d’aller travailler, je reste couchée.
Ma niche, c’est l’humain.
Les opportunités et la chance, ça se provoque.
(Sur le fait de déléguer) A deux, il parait qu’on va plus loin. J’adore travailler en binôme. Travailler tout seul c’est cool, mais travailler avec les gens ça me fait kiffer.
Il y a déléguer et déléguer, c’est pas clair ce mot: déléguer, c’est demander un résultat peu importe la manière dont ca va être fait, et il y en a beaucoup qui veulent continuer à contrôler tout ça, et ça c’est demander de l’exécution, et pour le coup c’est très différent parce que ça te demande autant, voire plus d’énergie.
S’il y a un truc que je sais faire, c’est relativiser… OK, t’as échoué, c’est pas grave, ça fait partie du processus de création et d’évolution, si ça marche pas, tant pis, on fait autrement, on va au delà, c’est pas grave. Rien n’est grave.
Il faut juste se donner les moyens. Moi j’ai envie de gens qui ont envie… Si t’as pas envie tu restes chez toi, et c’est pas grave, ça veut dire que c’est pas ta voie.
Quand tu as l’envie et la capacité tu trouves des moyens de faire, quand tu as la capacité et pas l’envie tu trouves des moyens de pas faire.
Ma liberté fait aussi partie de mon salaire… Je ne veux pas de croissance économique, je veux une croissance de mon épanouissement. Il y a des gens qui ont du mal à comprendre ça. Je préfère travailler moins pour vivre plus. Je travaille pour partir en vacances.
DANS CET ÉPISODE, ON PARLE DE:
Cette photo:
Label Photographie - code pour 3 mois offerts: LP1464GSVWA
Recommandation d’invité : Amélie Soubrié - Romain Kersulec
A propos du Podcast:
Hôte: Julien Pasternak - Instagram - LinkedIn - Clubhouse
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Générique d'intro: Joakim Karud (https://soundcloud.com/joakimkarud)
Générique de fin: Dyalla Swain (http://soundcloud.com/dyallas)