074 - J’aime pas le confort, ça m’ennuie, j’ai peur de m’endormir - Rhea ShirUdo (copie)

 
 

Artiste complète formée à la photographie en autodidacte, Rhéa ShirUdo déborde de créativité et d’un besoin permanent de s’exprimer, entre autres, en images. Dans cet épisode littéralement entre rire et larmes, nous allons parler de créativité et de casser les règles en allant dans les extrêmes, mais nous aborderons également un sujet difficile qui nous a touché tous les deux, et la manière dont la photographie a pu aider chacun de nous dans ces épreuves.

Dans cet épisode, on parle:

  • du spleen de Baudelaire,

  • de l’image sans image,

  • d’aller plus loin et de ne pas trop prévoir,

  • d’étendre sa zone de confort,

  • de casser les règles,

  • des mains,

  • de sortir de l’image,

  • de déséquilibre,

  • d’exagérer,

  • de totale improvisation,

  • de ne pas laisser indifférent,

  • de poulpe,

  • d’inconfort,

  • mais surtout, on va parler d’être une star, en toute simplicité.

Bienvenue dans l'oeil de Rhea ShirUdo.


A propos de l’invitée: Rhea ShirUdo

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LEGOS DE L'ÉPISODE:

  • On photographie des gens vivants, humains, normaux, et on est vivants normaux aussi.

  • Il n’y a pas de mensonge.

  • Le spleen de Baudelaire m’est resté et ne m’a jamais quitté, et j’ai énormément créé au début avec ce poème en particulier, et je le trouve incroyablement inspirant dans les ombres, et j’aime beaucoup les ombres.

  • Quand tu vois une image, tu commences déjà fermé, c’est comme quand tu vois un film avant de lire un livre.

  • Être créatif? C’est vaste mais c’est peut-être s’extraire de l’obligatoire pour faire ce qu’on aime, et aller plus loin.

  • Cette photo que tu veux faire à l’origine, tu prévois… et une fois que tu l’as, aller plus loin. Et là tu commences à devenir créatif.

  • J’aime bien dire qu’on l’étend (sa zone de confort - NDLR) plutôt qu’aller au delà, parce que je suis convaincue qu’il faut faire ce qu’on sait faire mais en encore mieux.

  • Une fois que tu as atteint le but de base, aller chercher plus loin, te laisser aller, et t’écouter énormément.

  • On est tous créatifs mais on s’enferme dans des règles qui servent en général à se restreindre et à rien d’autre.

  • Je pourrais de quelqu’un ne le rencontrer que par ses mains, et c’est là que je le toucherais si je devais le toucher.

  • Quand tu suis l’image, tu suis le regard, tu suis le bras, tu t’échappes par la main. Je trouve que si j’ai pas cette sortie de corps je reste à l’intérieur du sujet.

  • Je vais jouer au miroir: je vais faire et ils font.

  • Une main c’est fascinant, ça travaille, ça bouge tout le temps, ça raconte ta vie plus encore, peut-être, que tes yeux.

  • J’aime que le regard sorte par les mains.

  • Il faut une sortie (de l’image - NDLR), c’est important une sortie, ça fait du bien à la personne qui regarde. Il y a des photos qui ne sont pas simples à regarder.

  • Il y a le déséquilibre qui me fascine, c’est là que je cherche mes cadrages… La chute me terrorise, l’idée de tomber, pour moi je tombe dans le vide, ça me fait très peur, donc je vais aller chercher ce déséquilibre là.

  • Je vais chercher ça exprès dans mes cadrages, parce que ça me fascine et que ça me fait peur.

  • Je ne fais jamais poser sans prendre la pose avant, sans montrer.

  • Je vais aller lui faire exagérer cette pose. Très souvent, ce qu’on entend pas dans la photo, c’est le « encore, plus fort, plus fort, plus fort », et à un moment je déclenche et on est dans l’excès total de pose, et c’est pas confortable.

  • Je n’ai jamais la moindre idée, avant, de ce que je vais faire, et je crois que ça rassure les gens.

  • Quand tu es cadré dans quelque chose, tu vas regarder la scène se dérouler devant toi en cherchant l’image que tu as déjà conçue, et tout le reste, tout ce qui se passe véritablement devant toi, tu ne le vois pas, tu passes à coté… tu es en train de tourner en rond à l’intérieur de toi au lieu de créer quelque chose avec la personne que tu as face à toi.

  • L’excès c’est une nature, il y a des gens excessifs de naissance, je suis excessive de naissance, donc je ne peux pas aller où que ce soit sans aller chercher au bord, à la limite, juste avant la chute.

  • Être aimé ou être haï, ça fonctionne… je ne peux pas imaginer de laisser indifférent.

  • TU ne peux pas transmettre un message en chuchotant, donc tu cries ou tu mets un uppercut, on t’aime ou on t’aime pas, mais on s’en souvient.

  • J’admire un travail différent, qui n’est ni plus simple, ni plus complexe.

  • C’est pas dirigé vers le spectateur, c’est horriblement égoïste en réalité.

  • Je crois quand même que toute photo est plus ou moins un autoportrait.

  • Je suis désolée pour cette phrase étrange, mais je crois que je suis une star… je suis faite comme ça.

  • On va photographier des gens, on va les absorber un peu, et c’est normal de leur donner… si tu leur donnes rien ils peuvent pas te choisir.

  • C’est passionnant le corporate parce que tu as un passage du personnage représenté, qu’on vient pour capter, à la personne qui est derrière et qui existe plus souvent que le personnage, et quand la personne se sent en droit de sortir de son personnage, ça devient super intéressant. Ce qui est passsionnant c’est de réussir à faire le lien entre les deux.

  • J’aime pas le confort, ça m’ennuie, j’ai peur de m’endormir.

  • Pour échapper aux règles, il faut les connaître… tu ne peux pas échapper à quelque chose dont tu n’as pas conscience.

  • Je suis convaincue d’être une meilleure photographe depuis que j’ai appris les règles, que je les ai digérées, et que je les ai vomi.

  • Les règles sont essentielles parce qu’elles sont extrêmement sécurisantes, et qu’avant de se mettre en insécurité, il faut être capable de se rassurer un peu.

  • Je suis intimement convaincue qu’il ne faut pas faire, dans la vie, les choses qu’on a pas envie de faire.

  • Il n’y a plus de frustration parce que l’artistique vient se mêler à à peu près tout ce qu’on fait.

  • Combien de photos on peut rejeter en se disant « ça ils aimeront pas »? … mais nous on aime quoi? Défend ton coup de cœur. Quand ils sont venus te chercher toi, … ils ont envie de voir ta vision de leur famille.

  • On va arrêter d’essayer de faire du beau avec du moche, faisons du moche avec du moche.

  • A un moment faut que ça sorte, … y’en a qui font du sport, c’est vachement plus sain, y’en a qui font du coloriage, ben moi c’était ce p…tain de poulpe et ça y est, j’ai fini avec le poulpe.

  • Je n’ai pas de pire moment parce que tout fait naître quelque chose.

DANS CET ÉPISODE, ON PARLE DE:

  • Ces photos:

 
 

Recommandation d’invité : Kris Moog


A propos du Podcast:

Hôte: Julien Pasternak - Instagram - LinkedIn - Clubhouse

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Générique d'intro: Joakim Karud (https://soundcloud.com/joakimkarud) 

Générique de fin: Dyalla Swain (http://soundcloud.com/dyallas)

 
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