104 - L’image, c’est un devoir de mémoire - Alison et Adrien, the A-Team
Normalement, photographe et vidéaste de mariage, c’est chien et chat. Mais parfois, le chien et le chat non seulement parviennent à cohabiter, mais en plus sont meilleurs en équipe que l’un sans l’autre. Ne me dites pas non, vous savez que ça a été le point de départ de beaucoup de très bons films.
J’avais déjà eu l’occasion de discuter avec Alison dans un précédent épisode du podcast, mais elle a sensiblement évolué depuis sa rencontre avec Adrien et ça valait une nouvelle discussion. Je n’avais pas encore eu l’occasion d’enregistrer avec Adrien, mais je savais après avoir vu son travail et avoir un peu discuté avec lui que son approche documentaire et du storytelling donneraient un épisode passionnant. Mais au-delà de ces deux épisodes qui auraient largement pu être distincts, il y a la rencontre, et comme tous mes épisodes sont finalement des histoires de vie, elle est en fait autant sinon plus importante que tout le reste.
Dans cet épisode, on va bien évidemment parler de famille, mais aussi de l’environnement, de conjuguer maternité et entreprenariat, de trouver le fil rouge, d’avoir de l’intention, de ne pas reproduire bêtement ce qui fonctionne chez les autres, des détails et de la bonne façon de les incorporer dans son récit, de destructurer ses vidéos, d’images qui bougent, d’audio, et d’immortalité.
Bienvenue dans l'oeil d’Alison et Adrien, the A-Team.
A propos de l’invité:
Legos de l’épisode:
Pour nous, l’image, c’est plus un devoir de mémoire que l’on a.
C’est la partie pro, mais aussi dans notre sphère personnelle, l’image, le souvenir, c’est vraiment très ancré, c’est ce qu’on s’emploie à faire, aujourd’hui, avec notre petit bout aussi.
Les photos du quotidien sont au smartphone.
Le fait de devenir mère dans la vie d’une femme, c’est assez intense. parfois on est accompagnées, parfois on l’est moins, et il est encore plus dense lorsqu’on est entrepreneur, dans un métier créatif, qui est souvent peu pris au sérieux.
Il y a un manque de formation, il y a un néant là dessus, c’est pas possible.
La créativité, c’est simplement exprimer quelque chose qui nous tient à coeur.
Quand on vit pleinement quelque chose, on est créatif, ou en tout cas on le devient.
Un bon plan donne de l’information et procure de l’émotion.
Je me laisse surprendre par les mariés et leur environnement, mais comme je connais leur histoire, comme j’ai travaillé avec eux, j’ai déjà plus ou moins le thème du mariage, donc je sais déjà où je vais attaquer.
Le fait de destructurer les vidéos, moi ça me permet d’ajouter du rythme, de rendre la vidéo dynamique… Après, il faut le faire si on a un fil conducteur, sinon on peut vite se perdre dans quelque chose qui n’a ni queue ni tête.
Pour moi, l’audio, c’est le socle, la base de la vidéo. Tout part de l’audio, de l’histoire qu’ils vont raconter, et de la façon dont on va l’agencer. Et finalement les images vont venir illustrer le propos.
Ce qu’un photographe peut récupérer d’un videaste, c’est un peu… le coté immersif, parce que ce qui nous manque en photo c’est l’audio.
(dans les films - NDLR) les moments de silence et de ralentis, souvent ce sont des plans fixes, il se passe rien, mais c’est l’audio qui fait toute la différence, qui va faire monter vraiment le suspense. Quand on a compris ça, on peut aller très loin dans la narration.
La créativité, ça nait de l’imaginaire.
Le détail c’est pour contextualiser l’histoire… Le lieu, l’époque où on se situe, les personnages, et les détails vont apporter ça à l’histoire.
Ce qui ne sert pas l’histoire, la narration, pour moi ça dégage. Il faut vraiment que chaque plan ait une utilité.
Si tu accroches pas les 30 premières secondes, 6 minutes, ça peut être très long.
On est très formatés dans ce qui se fait aux Etats-Unis… et finalement, 80-90% des vidéos de mariage se ressemblent, tu changes juste le couple mais finalement c’est toujours la même histoire.
En photo, vous avez que l’image donc… s’il n’y a pas d’informations dans l’image ça ne marche pas.
Lorsque tu as une image forte avec beaucoup d’informations, et après une image avec un détail , un mouvement, ou même du flou… ça apporte de la légèreté, ça permet aussi au spectateur de respirer lorsqu’il regarde le reportage ou la série en entier. Il y a vraiment un repos de l’oeil qui est essentiel et qui permet d’apprécier l’image d’après.
L’intention, c’est le fil rouge, pas le mariage. Le mariage, c’est le prétexte.
(Être organisé), ça laisse même plus de temps pour la créativité.
Chaque plan dans un film est pensé à l’avance et va avoir son importance par la suite.
Avant d’être un duo photo-vidéo, on est un couple, et quand on est en mariage, c’est le prolongement de notre vie du quotidien, on est pas d’autres personnes.
La vidéo te permet de rendre les gens immortels.
Dans cet épisode, on parle de:
Livre: L’art qui guérit - Pierre Lemarquis
Podcast: 2 heures de perdues
Recommandation d’invité: Jeanne Herry
A propos du Podcast:
Hôte: Julien Pasternak - Instagram - LinkedIn - Clubhouse
Laissez une évaluation sur Apple Podcasts (en bas de page dans l’application iOS ou MacOS)
Rejoignez la page DLODP sur Facebook - Abonnez vous à la Newsletter
Générique d'intro: Joakim Karud (https://soundcloud.com/joakimkarud)
Générique de fin: Dyalla Swain (http://soundcloud.com/dyallas)