105 - Le seul moyen d'échouer vraiment, c'est de ne pas faire - Genaro Bardy
Photo: François Capdeville
Et si on parlait de se réinventer? Genaro Bardy était bien installé dans son métier de photographe Parisien, quand il est parti vivre au Brésil, renonçant à 50% de sa clientèle restée en France, pendant que le Covid et les confinements successifs se chargeaient de lui faire perdre les 50% restants.
Face à la nécessité de se réinventer, il s’est dirigé vers l’éducation et le partage du savoir, les livres, ce qui fait une bonne photo, et tout ce qui touche à la street photography en général.
Dans cet épisode, on va parler de ténacité, de faire et de consommer des livres, des échecs qui font avancer, d’être dans le flow, de fonctionner en séries, d’être sincère, de la peur et de ce qu’elle signifie vraiment, de l’effet Batman, de bien travailler sa scène, et de vivre pour photographier plutôt que de photographier pour vivre.
Bienvenue dans l'oeil de Genaro Bardy.
A propos de l’invité:
Legos de l’épisode:
J’avais aussi un cocon du photographe de voyage qui part en commande… qui croit tout savoir, et je réalise sur un temps long… les photographes de voyage, on peut avoir ce défaut de consommer le pays.
Ce que j’aime par dessus tout en photographie, c’est faire des livres.
Pour moi la photographie de rue, c’est de la photographie, il y a toutes les photographies qui sont contenues dedans.
Celui qui apprend le plus dans une salle de classe, c’est le professeur.
Combien de photographes on voit passer sur instagram qui ont un truc, une patte, quelque chose, et 2 ans après, il poste plus…
J’ai pas le sentiment d’avoir percé, j’ai surtout le sentiment d’avoir résisté à la difficulté de cette transition (vers le métier de photographe - NDLR).
On croit que les gens voient un truc parce qu’il y au un peu de likes, mais en réalité c’est un pourcentage infime qui voit nos trucs.
Si tu fais plus souvent, tu échoues plus souvent, et in fine, sur le volume, tu vas comprendre comment avancer.
Quand je fais de la photo, je ne suis que là, et c’est ça qui est agréable.
La bonne photo, c’est un truc qu’on cherche, mais il faut prendre ça comme un cadeau parce que c’est beaucoup trop rare.
J’essaie toujours qu’un post soit une série de photos construites.
On s’en fout des règles.
Pour me former, j’ai bombardé de questions tous les photographes que je croisais.
C’est de la curiosité très sincère.
Moi, ma manière de photographier, c’est de signaler ma présence.
Le photographe fait toujours partie de la photo.
C’est essentiel d’avoir une culture photo, c’est une étape indispensable quand tu commences à avoir un petit bagage, pour franchir un vrai palier.
Il n’y a vraiment rien de mieux que le livre photo.
Etudier les livres, c’est pas juste “je tourne les pages”.
Le seul moyen d’échouer vraiment, c’est de ne pas faire de photo.
T’aurais pas cette peur si t’avais pas envie d’aller faire cette photo.
Sur le moment, tu peux pas faire autre chose qu’essayer.
Je me suis demandé: “si je voulais faire comme elle, comment est ce que je ferais?”.
La manière basique de travailler sa scène, c’est plan large, plan moyen, plan serré.
C’est pas le boulot de ton client d’aller chercher les bonnes photos.
J’aurais pas pu me réinventer aussi comme photographe si j’avais pas eu ce moment de la pandémie où je décide de me mettre à l’éducation beaucoup plus.
On ne peut photographier que des trucs qu’on vit.
Dans cet épisode, on parle de:
Livre: Grit - Angela Duckworth
Livre: New York - Elliott Erwitt
Livre: Alex Webb
Livre: Bruce Gilden
Recommandation d’invité: Delphin - Midday_in_Paris
A propos du Podcast:
Hôte: Julien Pasternak - Instagram - LinkedIn - Clubhouse
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Générique d'intro: Joakim Karud (https://soundcloud.com/joakimkarud)
Générique de fin: Dyalla Swain (http://soundcloud.com/dyallas)